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Cinq questions posées à Renata Stinglhamber

Rencontre

Après une vie faite de voyages depuis l’enfance, des études de design et de gemmologie[i] et une carrière déjà bien remplie, Renata intègre la Joaillerie Leysen en 2011.

Artiste dans l’âme et dans le cœur, elle apporte dans ses bagages une passion communicative pour les pierres et le métier de joaillier.

Cinq questions posées à … Renata Stinglhamber

Une pierre

Sans hésitez, le diamant rose ! C’est tellement rare et exceptionnel d’avoir une si belle pierre dans les mains que cela me procure à chaque fois une grande émotion. La nature a créé des diamants de couleurs alors que ça paraît tellement improbable… On en voit tellement peu que quand on a la chance d’en avoir un dans les mains, ça devient une vraie source d’inspiration, ça donne vraiment envie de créer !

Un bijou

J’aime les bagues de style Art Déco. Tant dans l’architecture que dans les bijoux, c’est une époque qui m’anime beaucoup. J’aime le côté géométrique des créations de cette époque. De plus c’est un courant qui a donné beaucoup d’ampleur au bijou avec des pièces qui prenaient plus de place sur les mains et sur le corps des femmes.

Ça reste vraiment le mouvement qui m’inspire le plus dans mes créations. A l’époque on travaillait beaucoup avec le platine, qui est plus gris que l’or blanc, et avec des pierres moins scintillantes. Aujourd’hui on fabrique des bijoux avec beaucoup plus d’éclat, c’est l’Art Déco revisité !

Un film

Je suis très difficile. Il y a très peu de films qui me font vraiment vibrer et pleurer. J’ai vu l’année passée un film appelé Mommy de Xavier Dolane. Ce film m’a vraiment touché au plus profond de moi-même, en tant que maman et, en tant que femme. Ca raconte des choses profondes sur ce qui pourrait nous arriver dans la vie et c’est abordé d’une manière très positive, avec de l’humour et en même temps beaucoup de tristesse. Je n’ai jamais pleuré autant de ma vie sur un film. Je crois que je pourrais le revoir quinze fois…

Un lieu

En Italie, près de Pise, il y a une réserve naturelle qui s’appelle Cinque Terre et qui, pour moi, est vraiment un petit bijou sur terre. Ce sont cinq petit villages accrochés à la falaise au bord de la méditerranée, avec des maisons de toutes les couleurs, le soleil, la mer, les odeurs, les oliviers, les citronniers… On y accède à pied ou en train, il n’y a pas de voiture. C’est un endroit plein d’inspiration, où on peut vraiment se reposer tout en profitant de l’ambiance italienne, la dolce vita quoi... C’est vraiment l’endroit rêvé pour se reposer et s’amuser, j’adore !

Une rencontre

Ma tante… elle a toujours été ma tante ‘bijoux’. Elle a énormément de bijoux, elle aime vraiment ça et c’est elle qui m’a donné envie de faire ce métier.

Un jour, quand j’avais environ 10 ans, j’ai pris les billes de mon frère. Je les ai cassées en deux, et j’en ai fait des cabochons et je les ai collées sur des boulons chipés dans le garage de mon père qui réparait des vieilles voitures. J’ai ensuite été sonné aux portes des voisins pour vendre mes créations. Ma tante a vraiment flashé sur une de mes bagues et me l’a acheté. Comme elle était professeur, elle l’a portée devant ses collègues et devant ses élèves qui l’ont tous trouvée magnifique… Du coup, c’est elle qui m’a poussée à aller vers la joaillerie. Elle m’a emmené dans des grandes maisons où elle demandait aux vendeuses de me faire visiter l’atelier. Cette rencontre a vraiment déterminé ma passion pour les bijoux.

[i] Karel de Grote-Hogeschool Antwerp / Central Saint Martins College of Art and Design London / GIA London